En
juin 2007, après 38 semaines de grossesse, j’ai donné
naissance par césarienne à une petite fille: Elizaveta.
Alors
qu'elle était encore en unité d’observation et de
soins néonataux, ma fille attrapa une pneumonie. Elle fut donc
mise immédiatement sous antibiotiques par les médecins
de la clinique. Après 10 jours, ces derniers m’affirmèrent
que Liza était en bonne santé et nous laissèrent
donc partir.
À
la maison, je m’aperçus que mon enfant montrait fréquemment
le blanc des yeux, qu’elle faisait les «yeux en coulisse»,
comme on dit. Mais notre pédiatre me déclara que cela
n’allait pas durer, que c’était probablement dû à
une faiblesse de certains muscles et que cela passerait après
deux mois. Mais cela a continué, et de plus en plus
fréquemment. Ensuite, Liza commença à avoir des
mouvements étranges, une flexion violente des bras et des
jambes, avec une forte contraction du corps. Là encore, le
pédiatre nous rassura en nous disant que cela devait venir du
ventre et nous commençâmes donc, sur ses conseils, un
long et difficile traitement de ce problème.
Mais
voilà, après un mois et demi, il était devenu
impossible d’attirer l'attention de Liza, elle ne pouvait pas se
concentrer sur quelque chose, elle ne souriait jamais et était
incapable de reconnaître même ses proches. La fréquence
de ces contractions étranges s’amplifia à une vitesse
phénoménale, par séries de 80 à 100
contractions, et ce, 12 à 15 fois par jour.
Je
consultai alors une neurologue du Centre Médical pour Enfant
Semachko de Moscou: Mme Kouzina. Nous fîmes un examen
électro-encéphalographique ainsi qu’une IRM. Le
docteur nous déclara que notre enfant souffrait de convulsions
épileptiques continues et qu’il nous fallait donc consulter
un neurologue spécialiste de l'épilepsie. Elle nous
recommanda alors le Centre Pédiatrique et de Chirurgie de
l’Enfant de Moscou.
Après
de nouveaux examens effectués dans ce centre, le terrible
diagnostic tomba : Syndrome d’Ohtahara. Une
des formes les plus dures d’épilepsie, extrêmement
rare, et donc encore peu connue de nos jours par la médecine.
Le nombre de personnes atteintes de cette maladie dans le monde reste
très faible. Statistiquement parlant, 7 personnes sur 15
meurent de cette épilepsie, les convulsions tuant petit à
petit les cellules du cerveau! Ces crises ne permettent pas au faible
organisme de l’enfant de se développer correctement.
Tout
ceci se passe avec ma petite Liza depuis sa naissance. Et je la vois,
petit à petit, mourir sous mes yeux!
Le
diagnostic officiel est donc : dysplasie focale et corticale de la
région occipitale droite du cerveau. Tout cela entraîne
une malformation de la région occipitale dont les convulsions
épileptiques sont la conséquence.
Pour
soigner ces convulsions, le spécialiste nous a prescrit un
traitement extrêmement fort à base de Sabril, Frisium et
Convulex. Mais ces médicaments restent très chers en
Russie. Par exemple, une boîte de Sabril (100 comprimés)
coûte à Moscou 5000 roubles, soit à peu près
135 euros! Or, ma fille doit en prendre 4 comprimés par jour.
Une boîte ne suffit donc même pas pour le mois. De plus,
ces médicaments ont malheureusement beaucoup d’effets
secondaires : la vue de Liza s’est considérablement
détériorée et du sang est apparu dans son urine,
ses reins ne pouvant supporter de telles doses de médicaments.
Malgré ce traitement, les crises n’ont pas cessé. Par
conséquent, les médecins nous ont conseillé de
faire opérer notre fille le plus rapidement possible. Car sans
une opération, la survie de notre Liza leur paraît plus
que compromise.
A
Moscou, grâce à ces examens dispendieux
(électro-encéphalographie, IRM …), nous avons pu
établir un diagnostic et prendre la décision d’opérer
notre enfant. Mais une intervention chirurgicale aussi précise
et délicate ne peut être faite en Russie. Les médecins
nous ont conseillé d’aller en Allemagne.
Après
de nombreux efforts, et grâce à l’amabilité et
la bonté de certaines personnes, il nous a été
possible de prendre contact avec une clinique spécialisée
en Allemagne, dans la ville de Bielefeld.
Mais
cela nous a déjà pris 6 mois, et dans notre situation,
le temps est plus que précieux! Nous avons envoyé à
la clinique de Bielefeld tous les examens effectués à
Moscou, et nous avons reçu de la part des médecins
allemands la confirmation qu'il était possible d'effectuer
cette opération dans leur service. Les premiers examens
pré-opératoires doivent avoir lieu en février
2009. Il nous sera alors demandé un premier versement d’une
valeur de 13.500 euros. Le coût total des examens
pré-opératoires et de l’opération en elle-même
s’élève à 50.000 euros.
Nous
espérons et voulons croire qu’il nous sera possible de
surmonter cette épreuve et de permettre ainsi à Liza de
continuer à vivre. Nous avons énormément besoin
de votre aide et de votre soutien. Je m’adresse donc à tous
ceux qui ont lu mon message, à tous ceux dont les possibilités
financières le leur permettent, et je vous demande de nous
aider à sauver ma Liza, avant qu’il ne soit trop tard!
Au nom de ma petite fille, je vous remercie tous du fond du cœur!